Les oiselles sauvages de Pauline Gonthier

Publié le par __Troubles__

¤ De quoi ça parle ?

Octobre 1970. Madeleine, lors de son entrée à l'université, rencontre Catherine, une militante féministe aguerrie. À ses côtés, elle prend part au Mouvement de libération des femmes. Témoin directe d'une révolution en marche, elle devient sage-femme et s'engage en faveur du droit à l'avortement. Toutefois, l'époque et son éducation catholique l'empêchent d'accepter son attirance pour Jeanne, qu'elle fréquente au sein du mouvement. Mars 2017. Mathilde, en couple avec Aurélien, rencontre la belle Alix. Dans ses bras, elle s'abandonne à son désir et s'enivre d'une liberté nouvelle. Mais bientôt la question de la maternité s'impose et pousse Mathilde à s'interroger. Avec ce premier roman au croisement de l'intime et du politique, Pauline Gonthier entremêle deux trajectoires de femmes qui retracent l'évolution des luttes féministes depuis cinquante ans.

 

  • Éditeur ‏ : ‎ MON POCHE (5 janvier 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 223 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2379131325
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2379131325
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 130 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 10.9 x 1.3 x 17.8 cm

¤ A propos de l'auteure :

Née en 1990, Pauline Gonthier a grandi à Chambéry. Elle vit et travaille aujourd'hui à Paris, comme économiste au sein de l'administration française. Les Oiselles sauvages est son premier roman.

¤ Ce que j'en ai pensé :

J'ai choisi ce roman car je voulais en apprendre plus sur la naissance des mouvements féministes sans avoir recours à l'enseignement empirique et je dois dire que ce choix a été très judicieux.

J'ai beaucoup aimé ce récit à double temporalité et comment les deux histoires finissent par se rejoindre, la construction narrative est vraiment bien faite et le style de Pauline Gonthier est très plaisant et facile à lire.

Ce roman est très actuel car il parle de la position de la femme dans notre société, de la maternité, du droit à l'avortement et de disposer de son propre corps, d'homosexualité, du féminisme et de l'évolution parfois bien trop lente des mentalités... Bien loin de l'opportunisme médiatique, ce roman est profond et bien documenté. Madeleine, lègue en quelque sorte 50 ans d'histoire à Mathilde. Ces deux femmes ont des parcours de vie dissemblables mais qui finissent par se rejoindre et cela fait la beauté du roman. Rien n'est jamais acquis, une cause vaut la peine que l'on vive pour elle et à travers elle. 

Ce que j'ai apprécié dans ce roman, c'est que les protagonistes ne sont pas lisses, elles subissent les aléas de la vie, ses difficultés, ne sont pas parfaites et se cherchent encore parfois. Pour moi c'est ce positionnement imparfait qui fait la différence.

J'ai appris des choses sur les premières artistes féministes, sur le MLF et sur beaucoup d'autres thèmes, notamment la détresse psychologique et c'est pour cela que je ne peux que recommander cette lecture au plus grand nombre !

 

¤ Si je devais lui mettre une note : 4.5/5

Merci aux Editions Livres Mon Poche pour ce partenariat très enrichissant  !

 

 

Sur la une, nous avons écrit "parution menstruelle" pour nous autoriser une cyclicité irrégulière.

p. 40

Je sais que je ne peux pas comprendre ce qui lui arrive. Je ne sais pas trop qui peut comprendre Ceux qui croient comprendre sont les plus insupportables, qui associent le désespoir à une paresse maladive, confondent déprime et dépression, recommandent sans honte de l'exercice physique et de la méditation. J'aimerais leur demander s'ils pensent qu'un cancer de l'intestin se guérit par un changement de régime alimentaire.

p. 185

Il ajoute que chez les Amérindiens, le hibou symbolise la mort, la sagesse e la connaissance.

p. 188

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