Le pacte d'Avril de Sophie Astrabie
¤ De quoi ça parle ?
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« Avril… j’y ai pensé toute la nuit, ça va te paraître fou ou peut-être ridicule… mais si à 35 ans, ni toi ni moi ne sommes en couple, je veux que nous nous retrouvions et que nous fassions un enfant. »
Avril fête ses 35 ans et se remémore la promesse de Jean, le jour de leur séparation. Elle est toujours célibataire, mais Jean ? Est-il marié ? Se souvient-il de leur pacte ? Mirza, la voisine octogénaire d’Avril, tente de la détourner de ce premier amour pour la pousser à mordre la vie à pleines dents.
Un roman tendre et émouvant autour de l’amitié improbable entre une jeune femme nostalgique et une grand-mère qui ne croit qu’en l’avenir. À travers le regard de deux personnages que tout oppose, Sophie Astrabie nous invite à être déraisonnable et à aimer passionnément, quel que soit notre âge.
- Éditeur : Le Livre de Poche (27 mars 2019)
- Langue : Français
- Poche : 320 pages
- ISBN-10 : 2253237876
- ISBN-13 : 978-2253237877
- Poids de l'article : 60 g
- Dimensions : 11 x 1.3 x 18 cm
¤ A propos de l'auteure :
Originaire d’Albi, Sophie Astrabie vit maintenant à Lille. Après avoir travaillé dans le marketing, elle se consacre désormais à l’écriture. Le pacte d’Avril est son premier roman.
¤ Ce que j'en ai pensé :
Sophie Astrabie est une jeune auteure française qui compte pour le moment deux romans à son œuvre, le troisième étant attendu pour 2022, j'ai eu la chance de la découvrir cette année et j'ai eu un réel coup de cœur pour son style, moderne, sans trop de fioritures, il va droit au but, droit au cœur je pourrais même dire !
Ce que j'ai préféré dans ce roman est sans conteste les liens qui se tissent entre les personnages, des histoires inattendues et belles. Un lien social qui fait du bien au moral et qui donne de l'espoir. Mirza par exemple donnerai le sourire à n'importe qui, elle m'a fait pensé à la vieille dame ronchon et un brin intrusive qui vivait en bas de chez moi lorsque j'étais adolescente.
J'ai fait le même genre de pacte que celui d'Avril lorsque j'avais 25 ans, je n'aurais jamais à me poser de question à ce sujet, fort heureusement car je mène une vie heureuse, mais je peux comprendre que celles et ceux qui sont en plein questionnement et qui "recroisent" les personnes avec lesquelles elles ont fait ce genre de pacte puissent y repenser sérieusement !
Au delà du côté nostalgique, cette thématique pose la question du statu du célibat dans notre société, faut-il être en couple pour être heureux ou alors doit-on déjà être heureux pour pouvoir vivre en harmonie avec quelqu'un ? J'aurai tendance à penser que le fait d'avoir quelqu'un dans sa vie ne fait pas le bonheur à coup sûr...
Les personnages masculins ne sont pas trop cliché et il y a notamment un rebondissement dans l'histoire que je n'ai pas vu venir, fait surprenant dans ce genre littéraire. Avril est un personnage fort, chaque femme peut s'identifier en elle, et il est vrai qu'on a pas qu'une seule voie possible dans la vie.
Une jolie moralité pour ce roman que l'on pourrait classé dans la catégorie "feel good", La question posée sur la couverture trouvera sa réponse à la fin du roman, une fin qui n'a rien de révolutionnaire mais qui reste dans la lignée de l'histoire.: Agréable, divertissante et profonde.
Je pense que Sophie Astrabie fera désormais partie de mes auteures fétiches, elle a un très grand potentielle et une personnalité forte qui me plait beaucoup ! J'aime sa façon de voir les dimanches, les librairies, mais aussi les livres et l'amitié !
Je ne peux que vous recommander ce roman qui se lit facilement et rapidement, je dirais presque d'un trait tellement on a pas envie de le lâcher.
¤ Si je devais lui mettre une note : 5/5
La place des souvenirs est dans notre esprit. Pas sur les murs. Les souvenirs, c'est personnel. Si tu les exposes, ils ternissent et prennent la poussière.
Dans la vie, il y a deux manières de voir les choses? Une clé, c'est pareil. Tu peux ouvrir des portes mais tu peux aussi en fermer. Il faut que tu décides dans quel sens tu veux tourner la clé, Avril.
La vie nous mène là où on ne s'y attend pas.
J'aimais ces courts instants d'anonymat, cette connaissance de l'autre encore si fragile, ce temps supplémentaire d'incertitude que nous nous offrions. La neutralité de notre perception de l'autre était éphémère.
Le passé est une sorte de résumé condensé. Un résumé profond et sérieux. C'est en ça que les retrouvailles sont difficiles. Il est plus facile de laisser filer la distance, de laisser s'espacer de plus en plus les discussions, jusqu'à ce que l'amitié soit un petit point au loin.